☆ SPÉCIAL ☆ Le mari de mon frère

Les éditions Akata ont choisi de publier Le mari de mon frère pour traiter de la perception de l’homosexualité et des histoires de famille. Une œuvre de Gengoroh Tagame, auteur déjà bien connu dans le milieu. Une bonne pioche ?


Fiche éditeur ici.

► FICHE TECHNIQUE

  • Titre : Le mari de mon frère
  • Titre original : Otôto no Otto – [ 弟の夫 ]
  • Auteur : Gengoroh Tagame
  • Traducteur : ?
  • Éditeur : Futabasha (Japon) – Akata (France)
  • Année : 2015 (Japon) – 2016 (France)
  • Nombre de tomes :  3
  • Extrait à lire ICI

► UN PETIT MOT

Yaichi élève seul sa fille. Mais un jour, son quotidien va être perturbé… Perturbé par l’arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n’est autre que le mari de son frère jumeau… Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un

voyage identitaire dans la patrie de l’homme qu’il aimait. Yaichi n’a pas alors d’autre choix que d’accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses…

[Synopsis Akata]

Le mari de mon frère, c’est avant tout l’histoire d’une remise en question. Yaichi est en conflit avec ses idées préconçues et sa bonne éducation qui l’oblige à rester poli avec son invité. Petit à petit, il se pose des questions sur son ressenti et sa façon d’aborder l’homosexualité de manière générale, et celle de son jumeau en particulier. Mike Flanagan est un « étranger » à part entière : aussi bien physiquement que mentalement, il n’a rien de japonais. Ceci dit, au lieu de rejeter ce qui est différent, cela pousse plutôt Yaichi à se demander si ce qu’il pense est justifié, il tente de comprendre.

Gengoroh Tagame est un auteur bien connu dans le domaine du manga érotique gay (le genre bara). On me souffle dans l’oreillette que vous pouvez trouver une interview super intéressante par ici. Avec Le mari de mon frère, il signe une œuvre qui joue sur la corde sensible et les réflexions autour de l’homosexualité : la perception de l’entourage, les différences culturelles, la vie de famille, etc. La façon dont sont abordés certains sujets est vraiment agréable : c’est simple et à la fois plein de sens, avec des personnages qui font aisément passer leurs sentiments au lecteur. Tolérance et deuil sont les deux principaux moteurs de l’histoire et ces deux concepts sont vus à travers le prisme familial.

Côté graphisme, on retrouve le style propre au bara avec des corps charpentés, musclés, petits mais robustes. Certains plans de douche ou d’habillage sont aussi très typés. Cependant, cela passe plutôt comme une signature de l’auteur que comme une partie du récit. Ce qu’on pourrait facilement faire dériver en fan service se trouve finalement être des scènes d’émotions touchantes qui font transparaître le ressenti profond des personnages. On passe de la douleur de la perte de l’être aimé à la perplexité face au manque de tristesse, en n’oubliant pas les questionnements francs et directs enfantins.

Ce premier tome est une petite réussite. J’ai apprécié ma lecture pour les réflexions abordées. Voilà encore une belle découverte des éditions Akata !

Article publié initialement sur Belgotaku.

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Laisser un commentaire